Anne 04--Anne au Domaine des Peupliers by Lucy Maud Montgomery

Anne 04--Anne au Domaine des Peupliers by Lucy Maud Montgomery

Auteur:Lucy Maud Montgomery
La langue: eng
Format: epub
Éditeur: Québec Amérique
Publié: 2018-10-31T00:00:00+00:00


3

Cela prit presque trois semaines avant que Lewis trouve le temps de développer ses photos. Il les apporta au Domaine des Peupliers le premier dimanche où il vint souper. Celles de la maison et du Petit Homme étaient toutes deux magnifiquement réussies. Sur la photo, Petit Homme souriait « comme dans la vraie vie », déclara Rebecca Dew.

« Ma foi, c’est qu’il te ressemble, Lewis ! » s’exclama Anne.

« C’est la vérité », acquiesça Rebecca Dew en l’examinant d’un œil critique. « Dès que je l’ai vu, le visage m’a rappelé quelqu’un, mais je n’arrivais pas à savoir qui. »

« Oui, les yeux... le front... toute l’expression... sont les tiens, Lewis », continua Anne.

« C’est difficile d’imaginer que j’ai déjà été un si joli petit garçon, fit Lewis en haussant les épaules. J’ai une photo de moi quelque part, prise quand j’avais huit ans. Il faudra que je la cherche pour les comparer. Vous ririez si vous la voyiez, Mlle Shirley. Je suis l’enfant aux yeux les plus sérieux, avec de longues boucles et un collet de dentelle, l’air aussi raide qu’une baguette. Je suppose que j’avais la tête serrée dans un de ces machins à trois griffes qu’on avait l’habitude d’utiliser. Si ce portrait me ressemble vraiment, ce doit être une simple coïncidence. Je n’ai plus aucun parent sur l’Île. »

« Où êtes-vous né ? » demanda Tante Kate.

« Au Nouveau-Brunswick. Mes parents sont morts quand j’avais dix ans et je suis venu ici vivre chez une cousine de ma mère... que j’appelais Tante Ida. Elle est morte elle aussi, vous savez... il y a trois ans. »

« Jim Armstrong venait du Nouveau-Brunswick, leur apprit Rebecca Dew. Il n’est pas un véritable insulaire... ne serait pas un tel hurluberlu s’il l’était. Nous avons peut-être nos bizarreries, mais nous sommes civilisés. »

« Je ne suis pas certain d’avoir envie de me découvrir un lien de parenté avec l’aimable M. Armstrong », déclara Lewis avec un sourire, s’attaquant à une des rôties à la cannelle de Tante Chatty. « Je crois pourtant que quand la photo sera terminée et montée, je l’apporterai en personne à Glencove et je mènerai ma petite enquête. Il est peut-être un cousin éloigné ou quelque chose comme ça. Je ne sais absolument rien de ma parenté du côté de ma mère, ni même si elle a des parents en vie. J’ai toujours eu l’impression qu’elle n’en avait pas. Je sais que c’était le cas pour papa. »

« Si vous apportez la photo en personne, le Petit Homme ne sera-t-il pas un peu déçu d’être privé du plaisir de recevoir quelque chose par la poste ? » dit Anne.

« J’arrangerai cela pour lui... je lui enverrai autre chose par la poste. »

Le samedi après-midi suivant, Lewis arriva dans le Chemin du Revenant conduisant un antique boghei derrière une jument plus antique encore.

« Je vais à Glencove porter la photo à Teddy Armstrong, Mlle Shirley. Si mon élégant équipage ne vous donne pas une attaque cardiaque, j’aimerais que vous veniez aussi.



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